À peine avait-on cru quelques heures, le week-end
dernier, à une vraie désescalade que Vladimir Poutine proclamait l’indépendance
des deux territoires russophones de l’Ukraine. Joueur d’échecs, le président
russe avait adopté la stratégie de l’élastique. Feindre de reculer pour mieux
se relancer. Patrick Besson dans sa chronique du Point n’y
croyait pas, qui ironisait encore la semaine dernière sur « la légende de Vladimir le terrible, Vladimir the Terrific pour les pays
anglo-saxons », qui,
après l’Ukraine, allait envahir la Roumanie, puis la Bulgarie, puis l’Autriche,
la Suisse, l’Allemagne et enfin la France, l’Espagne, le Portugal, ne
dédaignant qu’Andorre et Monaco, pour enfin se consacrer à son nouveau projet, « l’invasion de la planète Mars ». À vouloir embrasser tous les possibles, écrivait Vladimir
Jankélévitch, « l’ironie n’embrassera que des fantômes ». Le tropisme poutinien de Patrick Besson ignorait le
spectre de la guerre. Concédons qu’il n’était pas le seul. Poutine n’est pas
sur Mars, mais les troupes russes bombardent l’Ukraine. On a du mal à sourire.
vendredi 25 février 2022
« Tropisme », le billet de Maurice Ulrich.
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