vendredi 4 février 2022

« Tartiner », le billet de Maurice Ulrich.



On était perplexe il y a quelques jours quand, en feuilletant le Point, qui est tout de même un hebdomadaire important, voire sérieux, on découvrait quelques curiosités chez son éditorialiste vedette, Franz-Olivier Giesbert, avec sa réhabilitation inattendue et sans nuances de Louis XVI, dont l’apport aux débats politiques actuels nous semble incertain. Mais, bon, c’était peut-être une fantaisie d’un ­esprit fiévreux. Cette semaine, on s’interroge. «La guerre dAlgérie n’est pas terminée», proclame-t-il en introduction d’un réquisitoire contre la politique de ses dirigeants actuels. Celle-ci peut se discuter sans parler de guerre mais voilà: «La France se trouve chargée de tous les péchés dIsraël. Quand ses historiens ne tartinent pas sur les tortures abjectes qui ont été perpétrées par ses militaires, ils glosent sur les méfaits de la colonisation.» Et en quoi, poursuit-il, cette dernière serait-elle un crime, puisque l’Algérie avait déjà été colonisée, au VIIe siècle, par les Arabes. Un crime ajouté au crime, ça annule le crime. Mais surtout on retient le verbe «tartiner» à propos de la torture. Avec du sang?

 

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