mardi 14 décembre 2021

« Oraison », le billet de Maurice Ulrich

 


« La gauche se meurt, la gauche est morte. » Il aurait fallu à Manuel Valls, dans le Journal du dimanche et sur France Inter, lundi matin, les accents de Bossuet dans son oraison funèbre pour Henriette-Anne d’Angleterre, « Ô nuit désastreuse ! ô nuit effroyable, où retentit tout à coup, comme un éclat de tonnerre, cette étonnante nouvelle : Madame se meurt ! Madame est morte. » On a juste lu et entendu l’indécente et mesquine autosatisfaction de celui qui se flatte d’avoir alerté sur la montée de l’islamisme, questionné sur les politiques migratoires… Tout comme qui on sait. Pour le reste, « la gauche meurt de son passéisme. Elle s’obstine à voir l’entreprise sous le prisme de la lutte des classes, jouant de vieilles lunes et d’épouvantails ». Aujourd’hui entre salariés et patrons du CAC 40, c’est tous ensemble, tous ensemble… « La gauche n’a plus que des fantasmes, revenu universel, 32 heures… » On a bien compris le message que veut porter Manuel Valls, ce pour quoi on l’invite encore. Le seul avenir de la gauche, c’est la droite.

 

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