La municipalité LR
d’Argenteuil a débaptisé un bâtiment public portant le nom du député local et résistant
fusillé par les nazis…
Est-ce une gigantesque
bourde ou une dangereuse volonté d’effacer l’histoire ?
À quelques jours du 80e
anniversaire la mort de Gabriel Péri, la municipalité LR d’Argenteuil
(Val-d’Oise) a fait retirer le nom du résistant fusillé par les nazis qui
ornait la façade de la maison des jeunes et de la culture (MJC) depuis
1974. « Il y a eu la pose d’une nouvelle enseigne
concernant la maison de quartier du centre-ville, dans le même immeuble et dont
la MJC est une des composantes. Et nous avons eu la surprise de découvrir que
le nom de Gabriel Péri a été enlevé, sans aucune annonce officielle, ni aucune
délibération en conseil municipal », dénonce
Maxime Druinaud, secrétaire de section du PCF. Le groupe d’opposition de gauche
au conseil a, depuis, écrit au maire LR Georges Mothron, sans recevoir aucune
réponse. Lequel n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il a déjà fait
débaptiser la place de la Commune-de-Paris, le boulevard Lénine et l’avenue
Marcel-Cachin. « Sauf que ces décisions étaient passées en conseil municipal
et qu’il
ne s’agissait
pas de personnages locaux :
Gabriel Péri
a été député PCF d’Argenteuil, c’est une figure
historique ici », relève Michel
Tetart, ancien président de la MJC, où il est toujours bénévole. Contactée, la
municipalité assume et indique que « ce
choix a été fait en concertation
avec la MJC ». « Pas
du tout. Absolument pas. Alors, ça, c’est incroyable !
Nous avons été mis devant le fait
accompli. En matière de concertation avec la ville, on est au niveau moins 100.
Que l’on modernise des panneaux, d’accord, mais que l’on débaptise un bâtiment
public, ce n’est pas possible », répond
Michel Tetart. « Nous appelons le
maire à
revenir sur cette décision qui suscite l’indignation dans la population. Le 15 décembre,
pour les quatre-vingts ans de la mort de Gabriel Péri, nous manifesterons
devant la MJC à 18 heures, avant un hommage à 18 h 30 », prévient
la secrétaire départementale du PCF, Cécile Dumas.
C'est tout un pan de notre histoire qui dérange. Comme aujourd'hui l’extrême droite devient arrogante, la droite lui emboite le pas en chantant. Et nous ne sommes qu'au début des déboires de notre feu démocratie.
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