À l’appel de la CGT,
400 agents et élus se sont réunis, mardi, devant la préfecture du
Val-de-Marne.
La résistance se poursuit dans le Val-de-Marne contre loi de transformation
de la fonction publique. Promulguée en 2019, cette réforme doit s’appliquer
dans toutes les collectivités territoriales dès 2022. Elle prévoit des
facilités pour les délégations de service public, les transferts d’agents vers
le privé et l’emploi de contractuels, ainsi qu’une annualisation du temps de
travail à 1 607 heures. « Travailler plus pour gagner le même
salaire, c’est du jamais-vu », s’offusque Florian Carol, secrétaire
général des CGT territoriaux d’Ivry-sur-Seine, lors du rassemblement organisé
mardi devant la préfecture de Créteil (Val-de-Marne). « Cette réforme
est la goutte d’eau de trop, d’autant que les salaires de la fonction publique
sont gelés depuis douze ans », poursuit Cédric Quintin, responsable de
l’UD CGT 94.
L’exécutif prêt à saisir la justice
Les sept maires communistes du Val-de-Marne, l’EPT (établissement public
territorial) Grand-Orly Seine Bièvre, présidé par Michel Leprêtre (PCF), ainsi
que les communes d’Arcueil (EELV) et de Cachan (PS) s’opposent à l’application
de ce texte, quand bien même l’exécutif se dit prêt à saisir la justice. « À
force d’accepter des réformes injustes, on se retrouve à gérer l’austérité »,
dénonce Denis Oztorun devant les manifestants. « Ils vous comparent
toujours au privé, mais, dans le privé, le premier salaire n’est pas en dessous
du Smic comme dans la fonction publique territoriale et les salariés ont
souvent plus de jours de congé », complète le maire PCF de
Bonneuil-sur-Marne, à la tête de la fronde face aux menaces de mise sous
tutelle des collectivités récalcitrantes formulées par la préfète du
Val-de-Marne. « Quand elle s’attaque à notre maire, Philippe Bouyssou,
la préfète s’attaque aux centaines d’agents qui sont derrière lui », glisse
Florian Carol, qui affirme « faire bloc » avec son édile.
« Cette réforme intervient alors que vous avez toujours été en première
ligne pour les habitants de ce département », note Fatiha Aggoune, présidente du
groupe PCF au conseil départemental, qui ne manque pas de rappeler « le
refus de la majorité de droite à voter un vœu contre la casse du service
public ». Jusqu’ici, l’ancienne majorité de gauche conduite par Christian
Favier (PCF) s’était refusée à appliquer cette réforme, « mais d’ici à
2023 on va y avoir le droit », regrette Pascal Ferret, de la CGT des agents
du conseil départemental. Un prochain rendez-vous est d’ores et déjà programmé
le 14 décembre. « L’attelage des résistances politiques et
sociales est une des clefs de la possible victoire », insiste Cédric
Quintin.
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