Pendant les années Giscard, la France,
disait-on, n’avait pas de pétrole, mais elle avait des idées. Pas sûr que cela
nous ait menés très loin, ou alors à ceci : la France n’a pas fabriqué de
vaccin, mais elle a des Rafale. Sanofi prend son temps après avoir été aux
fabricants absents. C’est bien plus qu’il n’en faut au groupe pharmaceutique
français pour verser à ses actionnaires un dividende en hausse pour la
27e année. Pendant ce temps-là, Emmanuel Macron voit récompensés ses
efforts pour vendre l’industrie française d’armement et les excellents produits
Dassault. Car les Rafale, selon les termes de la profession, sont maintenant
« proven », ce qui veut dire qu’ils ont fait leurs preuves en opérations.
Libye, Syrie… combien de morts et de destructions, pour quels résultats ? Mais
80 avions, c’est tout de même plus rentable que d’inventer des vaccins
pour les pays qui en manquent dramatiquement et avant que n’y apparaisse un
nouveau cousin de Delta ou Omicron. L’Arabie saoudite a du pétrole, on lui vend
des Rafale. C’est une certaine idée de la France.
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