« Qui veut la peau de
Miss France ? » interroge « Elle » dans son dernier
numéro. C’est un support remarquable, tout sourire, tout le temps. L’émission
elle-même, la prochaine aura lieu dans un petit mois, vaut son pesant d’or.
8,6 millions de spectateurs, à 80 000 euros le spot de trente
secondes. C’est une entreprise qui tourne. Du coup, l’association Osez le
féminisme ! Attaque aux prud’hommes la société concernée au motif qu’il existe
bien un lien de travail entre elle et les candidates, « à partir du
moment où on leur demande de réaliser un spectacle qui produit des millions
d’euros de bénéfices ». Avec en plus de cela des conditions de
« recrutement » discriminatoires. Alexia Larouche-Joubert, productrice pour
Endemol, à qui l’on doit également Loft Story ou Koh-Lanta, est
scandalisée : « Ce concours donne l’occasion à des femmes de tous les
milieux sociaux, de toutes les régions, de vivre des choses incroyables. » Et
Miss France est « un programme féministe ». L’évidence même.
Pourtant, si elle ne l’avait pas dit, on n’y aurait pas spontanément pensé.
mardi 9 novembre 2021
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