mardi 14 septembre 2021

« Un cri », le billet de Maurice Ulrich.



Ce n’est plus un éditorial mais le cri de la créature outragée, un soulèvement contre une véritable profanation. Comment, s’insurge le Figaro, alors que la pression monte pour augmenter les salaires, « la proximité de l’élection fait tomber les dernières digues de la démagogie » et, puisque les entreprises se portent mieux, « rien ne paraît plus urgent que partir en croisade en faveur du pouvoir d’achat ». On oserait toucher au grisbi ! Mais de quel droit, quand les chefs d’entreprise « sont les mieux placés pour décider s’ils doivent – peuvent – augmenter les rémunérations pour récompenser leurs salariés, attirer les talents, se rendre attractifs face aux pénuries de main-d’œuvre. Nul besoin des conseils de l’État pour ça. Les capacités de l’entreprise, le climat social et le jeu de l’offre et de la demande font office de juge de paix »… Et qui pourrait douter un instant de leur bonne volonté ? Les meilleurs, les premiers de cordée, ceux du CAC 40, ont-ils hésité à augmenter leurs propres salaires de 40 % ? Ce doit être pour donner l’exemple.

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