La radicalité est dans
l’air du temps. Z, par exemple, dont le nom finit par nous écorcher les
oreilles, est un salaud radical. À l’inverse, Sandrine Rousseau, Greta Thunberg
dans leur fureur écologique et leur féminisme sont des foldingues radicales
dont les bonnes intentions sont devenues le cauchemar de quelques mâles blancs,
dont Z d’ailleurs. C’est au point que le porte-parole du gouvernement, Gabriel
Attal, dont la radicalité de rejeton de bonne famille n’échappe à personne, la
revendique : « Nous, on a une radicalité dans nos actes, c’est ça
aussi, le macronisme. Sur certains sujets, on va plus loin, on est plus
radicaux que la gauche ou que la droite. » On cherche un peu, mais
c’est vrai. Par exemple, au vu des yeux crevés et des mains arrachées, son
rapport aux gilets jaunes a été assez radical, comme dans un autre registre sa
politique économique, qui a rendu les plus riches plus riches, dont les patrons
du CAC 40, avec des revenus qui ont radicalement augmenté de 40 % l’an
passé.
jeudi 30 septembre 2021
« Radicalité », le billet de Maurice Ulrich.
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