Il est apparu de blanc vêtu comme un chevalier vertueux appelé à sauver la France d’une invasion des Sarrasins. Éric Zemmour, délinquant multirécidiviste, a fait le buzz au moment où la droite se penche sur elle-même, prise entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Primaire ou pas primaire… Dilemme, etc. Mais alors que la campagne pour l’élection présidentielle est sur les rails, force est de le constater, les thématiques exacerbées de la droite et de l’extrême droite préemptent le débat public, y compris de manière symptomatique quand un Florian Philippot refait surface… Immigration avec maintenant l’instrumentalisation éhontée de la crise afghane, sécurité, laïcité dévoyée… Mais, sur le fond, cela se joue aussi sur le terrain social quand le ministre de l’Économie vient cajoler le Medef, quand la réforme de l’assurance-chômage est appelée à pénaliser les plus fragiles et quand les régressions sociales usurpent le nom de « réformes ».
La gauche est divisée. On peut le regretter mais cela ne sert à rien. L’hypothèse d’une candidature de rassemblement semble bien caduque, sauf événement, et l’on ne peut faire grief aux candidats de caresser l’espoir de renverser la table en parvenant au second tour, voire plus. Se porter candidate ou candidat c’est prétendre à être élu, quels que soient les vents contraires. Mais ça souffle. La gauche dans son ensemble est en grande difficulté, avec un total estimé d’à peine plus de 20 %. Comme l’a rappelé Fabien Roussel ce week-end, le problème aujourd’hui n’est pas tant les diverses candidatures que ces 20 % qui témoignent à l’envi du décalage entre les attentes des couches populaires, parfois dévoyées, et les réponses de la gauche ou, si l’on préfère, des gauches et des écologistes. Il y a urgence à retrouver le contact, à regagner du terrain dans la bataille des idées. Un combat des gauches serait mortifère. Leurs candidats ont le devoir d’être partenaires, quelles que soient leurs différences, voire leurs différends. C’est à cette reconquête de l’opinion autour du progrès social et environnemental, de la fraternité et du partage que l’Humanité entend s’employer. Prochaine étape, la Fête.
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