Si seulement la campagne pour les élections régionales avait tourné autour
des sujets de développement, il est à parier que la participation ne
s’annoncerait pas aussi catastrophique. En effet, les régions peuvent être des
acteurs majeurs en la matière. C’est d’ailleurs ce qu’attendent d’elles les
salariés qui cherchent un avenir à leur entreprise. Ceux des Fonderies du
Poitou sont, comme bien d’autres, dans ce cas. La région a un nom et un visage,
on peut approuver la politique menée ou en changer. Tout le contraire de ces
donneurs d’ordres invisibles qui tirent les ficelles de loin avec pour outil
principal des colonnes de chiffres. Dans le cas poitevin, une partie des fonds
publics versés ont aujourd’hui disparu des comptes. Sans doute au profit du
milliardaire peu scrupuleux qui a racheté l’entreprise en se présentant en
sauveur, et se trouve depuis en faillite morale et financière. Il faut donc un
véritable contrôle des fonds publics.
Or, en matière d’aides aux entreprises, il y a deux façons de voir les
choses. Les grandes régions aux mains de la droite ne font souvent que
transférer les deniers publics dans la poche des employeurs, sans autre
exigence que de pouvoir communiquer sur l’action régionale pour l’emploi.
D’autres, à gauche, utilisent l’argent des citoyens pour pousser les
entreprises dans des cercles vertueux en matière d’emploi, de pratique sociale
ou écologique. C’est une vraie différence.
Mais ne peut-on pas
aller plus loin ? Pourquoi ne pas imaginer des agences régionales de
développement ? Un outil public, qui pourrait financer des projets
d’entreprises répondant à un cahier des charges en matière d’utilité sociale,
de pratique environnementale, mais aussi de salaires et de pouvoir des
salariés ? Des régions au service du changement solidaire, en quelque sorte.
Une garantie pour les emplois comme de la bonne utilisation de l’argent des
citoyens.
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