C’est une conception de
la géopolitique. En décembre, Emmanuel Macron décorait de la Légion d’honneur
le président égyptien, Al Sissi. Cette semaine, on apprend que l’Égypte va
nous acheter – enfin nous, plutôt Dassault –, 30 avions Rafale,
ce qui en fait notre quatrième client pour les achats d’armes. À l’époque,
certaines voix soucieuses des libertés et non sélectives n’avaient pas vraiment
apprécié le geste. Particulièrement en Italie où la justice demandait
l’extradition de quatre membres des services égyptiens, accusés d’avoir
kidnappé, torturé et assassiné un jeune doctorant italien au Caire en 2016, et
où intellectuels et universitaires étaient mobilisés pour la libération d’un
jeune étudiant égyptien de l’université de Bologne incarcéré dans son pays.
Bien, mais les affaires, c’est autre chose. Comme l’a dit Florence Parly, la
ministre des Armées, « ce succès à l’export est crucial pour notre
souveraineté et le maintien de 7 000 emplois industriels en France »…
Accessoirement, on pourrait rappeler à Mme Parly que des Rafale vendus à une
dictature ne sont pas des grands vins ou des fromages.
vendredi 7 mai 2021
« Export », le billet de Maurice Ulrich.
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