mercredi 5 mai 2021

« Anges » le billet de Maurice Ulrich.



Académicien français catholique, apostolique et romain, Jean-Marie Rouart publie cette semaine un essai qui devrait faire date dans la France fille aînée de l’Église, proclamée telle sans état civil par le père Lacordaire au milieu du XIXe siècle. Dans Ce pays des hommes sans Dieu (Éd. Bouquins « essais »), il l’affirme. « Nous sommes à la croisée des chemins » alors que « l’islam est à notre porte ». Et comment faire face ? « Où est passée l’Église triomphante qui chantait la gloire de Dieu par tous les moyens », quand « le merveilleux chrétien s’estompe au profit d’un prosaïsme religieux qui ôte la soutane aux prêtres »… Il n’y a que l’Église, la vraie. Avec un peu de messe en latin, des processions de flagellants, peut-être quelques bûchers… Mais il faut le comprendre : « Mon père, qui était peintre, m’a représenté en enfant Jésus au milieu d’anges (…) qui évoquaient le visage de ma mère et de sa sœur. » C’est du lourd. On conviendra qu’il ne faut pas être psychanalyste pour penser que ça laisse des traces.

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