Ce n’est pas une nouveauté mais la pandémie l’expose au grand jour :
l’industrie pharmaceutique se comporte comme le pire des fonds spéculatifs. Ce
secteur a développé un business model qui lui permet de générer depuis des
années des marges bénéficiaires astronomiques. La séquence « vaccins et
Covid-19 » a permis simplement d’adapter la devise olympique « plus fort, plus
vite, plus haut » au business des laboratoires. Alors, certes, il faut
apprécier les efforts qui ont permis le développement et l’homologation de
plusieurs vaccins en un temps record. Mais n’oublions pas que, jusqu’à la
pandémie, les sociétés pharmaceutiques s’intéressaient de moins en moins aux
traitements de maladies infectieuses qui touchent surtout les populations de
pays pauvres. Au placard, donc, la recherche et le développement de vaccins. La
priorité, c’était les maladies « rentables » comme le cancer ou le diabète,
dont le traitement peut s’étaler sur une longue période et que les malades des
pays riches peuvent payer. Sans cette logique, un vaccin universel contre les
coronavirus, qui ne sont pas une nouveauté, serait peut-être déjà au point.
Même lorsque l’épidémie a éclaté, le premier souci des entreprises
pharmaceutiques a été de trouver des stratégies pour optimiser leurs marges bénéficiaires
en faisant cofinancer leur recherche par de l’argent public tout en gardant la
propriété exclusive des vaccins. Conséquences : aujourd’hui, des pans entiers
de l’humanité sont privés de l’accès aux vaccins et meurent.
« Les aliments nécessaires
à l’homme sont aussi sacrés que la vie elle-même. Tout ce qui est
indispensable pour la conserver est une propriété commune à la société
entière. » Ce principe posé par Robespierre est d’une actualité
brûlante. La santé est un droit humain que les pouvoirs élus ont le devoir de
protéger. S’il n’est pas garanti, ils doivent intervenir. En commençant par
lever les brevets sur les vaccins pour qu’enfin cesse ce scandale de spéculer
sur la maladie pour maximiser les profits.
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