Jean-Paul Sartre répétait que « nous sommes nos choix ». Ceux d’Emmanuel
Macron sont sans ambiguïté. Ne lui en déplaise, il est bel et bien le
« président des riches ». Étiquette qui lui colle à la peau et qui
n’est pas près de s’envoler. Notamment au vu des dernières mesures que
s’apprête à prendre le gouvernement pour stimuler la reprise économique. Face à
la crise qui frappe durement les Français et creuse les inégalités, l’exécutif,
loin d’inverser la tendance, a décidé d’accentuer le mouvement en déversant une
nouvelle hotte de cadeaux sur les plus aisés et les grosses entreprises.
Soigner les « premiers de cordée » plutôt que les « premières lignes » ? Voilà
un choix qui définit, qui ils sont.
Bien sûr, ce n’est pas une surprise. De la réforme de l’ISF à la flat tax,
la Macronie s’est toujours faite l’apôtre du « ruissellement », illusoire
théorie qui, en guise de redistribution, a surtout gonflé les poches des
millionnaires. On aurait pu espérer que l’année écoulée ait poussé à la
réflexion, sinon à l’inflexion. Que nenni. Face à l’impératif de mobiliser les
10 % des Français les plus riches qui ont amassé 100 milliards
d’euros d’épargne depuis le premier confinement, le ministre de l’Économie
Bruno Le Maire a montré, cette semaine, qu’il ne comptait pas rudoyer les
possédants : baisse des impôts sur les grosses donations, incitation des plus
fortunés à prêter de l’argent aux entreprises, assouplissement du paiement de
l’impôt sur les sociétés… Des choix de complaisance, dans la droite ligne du
plan de relance dont seuls 0,8 % des fonds sont dédiés aux plus
modestes, tandis que 20 % constituent des offrandes fiscales sans
aucune contrepartie.
Inégalité et injustice
sont les mamelles de cette politique aveuglée. On le sait : ces aides publiques
incontrôlées se diluent en dividendes aux actionnaires et creusent la dette.
Dette qui – comble du cynisme – est utilisée comme argument pour imposer des
réformes « structurelles » qui grèvent les ressources des bénéficiaires des APL
ou encore des chômeurs… « Nous sommes nos choix. » Macron a
définitivement fait celui d’être le Robin des riches.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire