dimanche 21 février 2021

Robert, notre ami, notre camarade (Guy AUZOLLES)

 


Avec Robert nous étions un peu comme des frères, sans doute parce que nous avions milité longtemps côte à côte, mais surtout parce que je partageais son enthousiasme, son envie d’innover.

Cette curiosité, cette envie de découvrir, nous l’avions ressentie lorsque dans les années 1960, déjà bien lointaines, nous étions, nos deux couples, Jacqueline et Robert, Nicole et moi, partis faire une sorte de pèlerinage culturel dans le midi, à Saint-Paul de Vence.

A cette occasion, un souvenir m’avait marqué. Robert avait engagé une longue discussion avec le violoniste Ivry GITLIS fondateur du festival de musique de VENS sur un sujet qui lui tenait à cœur : le prix des places à son concert, pas très accessible !

C’est sans doute dans notre chère cité Marcel Cachin à une époque où le parti avait su jouer un rôle fondateur que Robert avait sans doute saisi en gravissant les escaliers, en colportant nos belles idées, ce que devait être un élu communiste, l’engagement que cela voulait dire.

Et cet engagement on le retrouvera dans chacune de ses responsabilités à la mairie.

Maire-Adjoint à la jeunesse, il avait vite compris les immenses difficultés que rencontraient les jeunes pour s’insérer dans la vie professionnelle. En s’appuyant sur le plan du ministre communiste Marcel RIGOUT il avait créé, avec Robert Clément, alors Maire, les premiers stages d’insertion professionnelle. Et, la chaine de télé FR3 était même venue. C’était si rare ! Au Palais des fêtes, une initiative intitulée « le carrefour des métiers » avait fait se rencontrer et dialoguer des centaines de jeunes avec des chefs d’entreprise, des responsables de grands services publics…

Pour Robert être adjoint à la communication d’une municipalité, c’était à la fois développer la démocratie participative et aussi expliquer, valoriser notre action envers la population.

Par exemple, aller à l’écoute des habitants avec des moyens modernes, comme le cinéma. Ce qui avait donné naissance à une belle expérience des « assises de la vie quotidienne ».

Il s’agissait d’aller sur le terrain dans les quartiers, et les cités y recueillir, en direct, les avis et les propositions des habitants devant une caméra, tenue- s’il vous plait – par un cinéaste professionnel. Puis le soir venu, engager un débat, parfois vif, entre élus et population. Cela aboutissant à « une charte des besoins des habitants ».

Robert tenait aussi à valoriser l’action d’une municipalité communiste. Une chose bien oubliée aujourd’hui ! Par exemple en montrant cette remarquable initiative que furent les classes de neige ou de découverte avec des reportages tournés au centre du Pelvoux, et montrés aux parents.

Adjoint aux sports, Robert avait rencontré à la fois les malheurs du stade Stalingrad à la suite de son effondrement dû à l’existence d’anciennes carrières, qu’il a fallu gérer et la joie d’offrir aux sportifs Romainvillois le Gymnase GUIMIER.

Son enthousiasme, Robert avait su le communiquer à celles et ceux qui l’avait secondé dans les services municipaux et à l’Office HLM, dont il fut Président. Aujourd’hui bien des amis nous en apporte le témoignage.

Nous n’oublierons pas cette lucidité qui l’obligeait parfois à défendre ses idées avec une certaine fermeté, comme le Breton qu’il était.

Mais par-dessus tout, nous retiendrons cette chaleur humaine qu’il portait sur son visage et puis enfin cette fidélité à un idéal qu’il partageait avec Nicolle, si belle compagne et magnifique accompagnatrice.

Guy AUZOLLES,  (Ancien élu et Maire- Adjoint de Romainville)

 

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