Avec Robert nous étions un peu comme des frères, sans doute parce que nous avions milité longtemps côte à côte, mais surtout parce que je partageais son enthousiasme, son envie d’innover.
Cette curiosité, cette
envie de découvrir, nous l’avions ressentie lorsque dans les années 1960, déjà
bien lointaines, nous étions, nos deux couples, Jacqueline et Robert, Nicole et
moi, partis faire une sorte de pèlerinage culturel dans le midi, à Saint-Paul
de Vence.
A cette occasion, un
souvenir m’avait marqué. Robert avait engagé une longue discussion avec le
violoniste Ivry GITLIS fondateur du festival de musique de VENS sur un sujet
qui lui tenait à cœur : le prix des places à son concert, pas très
accessible !
C’est sans doute dans
notre chère cité Marcel Cachin à une époque où le parti avait su jouer un rôle
fondateur que Robert avait sans doute saisi en gravissant les escaliers, en
colportant nos belles idées, ce que devait être un élu communiste, l’engagement
que cela voulait dire.
Et cet engagement on le
retrouvera dans chacune de ses responsabilités à la mairie.
Maire-Adjoint à la
jeunesse, il avait vite compris les immenses difficultés que rencontraient les
jeunes pour s’insérer dans la vie professionnelle. En s’appuyant sur le plan du
ministre communiste Marcel RIGOUT il avait créé, avec Robert Clément, alors
Maire, les premiers stages d’insertion professionnelle. Et, la chaine de télé
FR3 était même venue. C’était si rare ! Au Palais des fêtes, une
initiative intitulée « le carrefour des métiers » avait fait se
rencontrer et dialoguer des centaines de jeunes avec des chefs d’entreprise,
des responsables de grands services publics…
Pour Robert être adjoint
à la communication d’une municipalité, c’était à la fois développer la
démocratie participative et aussi expliquer, valoriser notre action envers la
population.
Par exemple, aller à
l’écoute des habitants avec des moyens modernes, comme le cinéma. Ce qui avait
donné naissance à une belle expérience des « assises de la vie
quotidienne ».
Il s’agissait d’aller
sur le terrain dans les quartiers, et les cités y recueillir, en direct, les
avis et les propositions des habitants devant une caméra, tenue- s’il vous
plait – par un cinéaste professionnel. Puis le soir venu, engager un débat,
parfois vif, entre élus et population. Cela aboutissant à « une charte des
besoins des habitants ».
Robert tenait aussi à
valoriser l’action d’une municipalité communiste. Une chose bien oubliée
aujourd’hui ! Par exemple en montrant cette remarquable initiative que
furent les classes de neige ou de découverte avec des reportages tournés au
centre du Pelvoux, et montrés aux parents.
Adjoint aux sports,
Robert avait rencontré à la fois les malheurs du stade Stalingrad à la suite de
son effondrement dû à l’existence d’anciennes carrières, qu’il a fallu gérer et
la joie d’offrir aux sportifs Romainvillois le Gymnase GUIMIER.
Son enthousiasme, Robert
avait su le communiquer à celles et ceux qui l’avait secondé dans les services
municipaux et à l’Office HLM, dont il fut Président. Aujourd’hui bien des amis
nous en apporte le témoignage.
Nous n’oublierons pas
cette lucidité qui l’obligeait parfois à défendre ses idées avec une certaine
fermeté, comme le Breton qu’il était.
Mais par-dessus tout,
nous retiendrons cette chaleur humaine qu’il portait sur son visage et puis
enfin cette fidélité à un idéal qu’il partageait avec Nicolle, si belle
compagne et magnifique accompagnatrice.
Guy AUZOLLES, (Ancien élu et Maire- Adjoint de Romainville)
Oui Guy, c'est bien dit. C’était cela Robert !
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