On pourrait paraphraser la formule de
Churchill sur la démocratie. Le choix de temporiser est le pire… à l’exception
de tous les autres. Mais l’épée de Damoclès est toujours au-dessus de nos
têtes. Cette décision assortie du serrage de quelques boulons, témoigne d’une
réalité qui devient essentielle. En mars 2020, neuf Français sur dix
acceptaient le confinement. Un sur deux aujourd’hui. Chez certains de nos
voisins, des manifestations le combattent. Nous n’en sommes pas là, fort
heureusement, mais la question de son acceptabilité est posée. Surtout, elle
renvoie à une autre donnée, la psychologie, le moral du pays.
La gestion assez désastreuse de la crise
s’est appuyée sur la situation sanitaire et sur la question de « l’économie ».
Comment ne s’est-on pas étonné plus vite de l’absence, au sein des instances de
conseil, de psychologues, de psychiatres, de sociologues, mais aussi bien des
syndicats, d’élus… Les décisions ont été à la fois autoritaires et techniques,
voire technocratiques, en occultant les relations sociales, avec une chape de
plomb, oui, sur la culture, le sport… Une autre démarche, démocratique et
prenant en compte ces multiples aspects, aurait-elle été plus efficace en termes
sanitaires ? Nul ne peut le dire, mais elle aurait sûrement été plus juste en
termes de psychologie collective.
À cette gestion s’ajoute la succession des erreurs et
des mensonges. Sur les masques, les tests, sur les vaccins, avec ce qui devient
un véritable cafouillage générateur d’angoisse et de doute. Emmanuel Macron en
appelle à la responsabilité, après avoir dénoncé 66 millions de procureurs
(en comptant les enfants). Nous sommes en droit d’attendre de la transparence,
de la détermination face aux laboratoires, de l’engagement pour le service
public, de la justice pour les jeunes avec un RSA, des mesures pour toutes
celles et tous ceux qui souffrent en raison des bas salaires, du chômage
partiel, de la précarité. C’est aussi la bataille que nous devons mener.
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