Jeudi
11 Février 2021
Le président de la République doit annoncer, ce jeudi,
des mesures pour favoriser l’accès des classes populaires aux grandes écoles.
En visite à Nantes, ce jeudi
11 février, le président de la République Emmanuel Macron doit décliner
l’un des volets de son plan « égalité des chances ». Ses conseillers à l’Élysée
en ont donné les grandes lignes la veille, pour préparer cette nouvelle
opération de communication du pouvoir, en proie aux critiques sur la crise
sociale que traverse le pays. Les mesures que doit présenter le chef de l’État
touchent principalement à l’accès aux métiers de la fonction publique,
notamment de la haute fonction publique, et à la lutte contre les
discriminations.
Après avoir un temps pensé à supprimer
l’ENA, Emmanuel Macron préfère aujourd’hui en aménager l’accès aux classes
populaires et aux zones rurales. Un concours d’accès aux « prépas talents »
existe déjà. Y sont admis 700 élèves chaque anné
Vendredi, Emmanuel Macron devrait
enchaîner avec l’inauguration de la nouvelle plateforme téléphonique
« Anti-discriminations ». Via ce numéro d’appel, les plaignants seront mis en
contact avec des personnels formés, travaillant en lien avec le Défenseur des
droits, et orientés en fonction de leur problème. Le dispositif, annoncé en
décembre sur Brut, se veut de son côté une réponse aux manifestations contre
les violences policières.
Une « philosophie profondément inégalitaire »
Ces mesures, notamment celle concernant l’accès aux grandes
écoles, semblent peu de chose dans le contexte de la crise sociale et de la
très forte augmentation des inégalités. Ces derniers jours, les images
d’étudiants faisant la queue pour obtenir un repas chaud suffisent à rappeler
que l’accès à ces filières n’est pas leur toute première préoccupation… « Nous
préférons défendre l’égalité des droits, et pas seulement celle des chances », a
d’ailleurs réagi le député communiste Pierre Dharréville. « Le
problème, c’est la philosophie profondément inégalitaire qui structure la
politique du gouvernement », estime le parlementaire. Rappelant
que « ces politiques ont déshabillé l’État dans sa capacité d’action », Pierre
Dharréville considère que si Emmanuel Macron voulait relancer l’ascenseur
social, « il devrait revenir sur toutes les mauvaises décisions qu’il
a prises depuis trois ans ».
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