Il faut les entendre parler de la
souffrance, en recrudescence. Conséquence de la crise sanitaire :
1 million de Français ont basculé dans la pauvreté, alors que le pays en
comptait déjà plus de 9 millions. Ces pauvres, ce sont des jeunes, et
particulièrement des étudiants, des personnes âgées aux pensions indécentes,
des chômeurs, des salariés qui « n’y arrivent plus ». C’est un cri d’alarme et
une honte pour les autorités. Ces bénévoles et ces militants ne remédient pas
aux défaillances de l’État, ils pansent ses options politiques et ses
renoncements.
En 2021, le Smic ne sera « revalorisé »
que de 0,90 %. « Ça peut paraître peu » mais « c’est la plus forte
hausse de ces dix dernières années », a osé la ministre du Travail,
Élisabeth Borne, qui n’a sans doute jamais eu à vivre avec le salaire minimum.
La suffisance de l’exécutif, le mépris du président déclarant que les minima
sociaux coûtent un « pognon de dingue » à l’État sont
obscènes. Ils témoignent d’un décalage ahurissant avec les réalités du pays. Au
lieu de diriger la France comme on administrerait une banque, l’Élysée serait
bien inspiré de repenser un système de protection sociale efficace, ainsi
qu’une politique de l’emploi à même de combattre l’exclusion sociale, qui concerne
désormais près d’un Français sur six.
Aux antipodes du dédain de ce pouvoir, nous vous
souhaitons des fêtes aussi généreuses que Santiago, Marie-Reine, Alassane,
Monette et bien d’autres.
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