Une Nobel qui sort du trou noir
Elle n’est que la quatrième femme à décrocher cette
distinction depuis 1901. L’astronome américaine Andrea Ghez, 55 ans, a
remporté hier le prix Nobel de physique – le plus masculin des six prix – aux
côtés du Britannique Roger Penrose et de l’Allemand Reinhard Genzel. Tous trois
sont des pionniers de la recherche sur les trous noirs, ces régions de
l’Univers d’où rien ne peut s’échapper, pas même la lumière.
Les travaux mathématiques de Penrose, 89 ans, ont
démontré que ces objets mystérieux étaient bien une conséquence directe de la
théorie de la relativité générale d’Einstein. Quant à Ghez et Genzel, ils ont
consacré une grande partie de leur vie à explorer la zone appelée Sagittaire A*
au centre de la Voie lactée, où ils ont découvert un trou noir supermassif qui
« tire » sur les étoiles environnantes, donnant à notre Galaxie son tourbillon
caractéristique. « On ne sait pas ce qu’il contient, on n’en a aucune
idée, c’est pourquoi c’est aussi exotique, ça pousse les limites de notre
compréhension », explique Andrea Ghez qui, avec sa distinction dans un
palmarès très mâle, bouscule aussi des limites plus terrestres…
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