Ce n’est plus
un premier ministre ! C’est le chef du grand barnum de la précampagne présidentielle
de M. Macron. La
tactique est simple : multiplier les déplacements pour être omniprésent et seul… sur les chaînes de télévision. Faire
terroir pour cacher qu’on sert les intérêts des puissants. Saturer l’espace
public pour tenter d’étouffer tout projet d’alternative tout en s’appuyant sur
la pandémie pour accroître les peurs, et les replis.
Que le port
du masque se fasse à la carte, qu’il soit devenu un dispositif de protection
obligatoire dans des lieux publics et qu’il soit payant est inacceptable. Si
les choses continuent, des familles modestes de 4 enfants vont devoir
consacrer un budget équivalant à un salaire mensuel à l’achat des masques. La
protection des citoyens est un devoir constitutionnel de l’État. Les masques
doivent donc être gratuits et les tests généralisés.
Un premier
ministre peut sauter de ville en ville selon les sujets d’actualité, cela ne
fait pas une politique du bien-être et de santé. Cela ne constitue pas
davantage un plan audacieux et adapté aux conditions actuelles, ni une
reconnaissance réelle des personnels soignants et médicaux, ni n’ouvre aucun
processus de « reconstruction-métamorphose » de notre industrie et d’un projet
agricole et alimentaire lié au vivant et à la santé. On ne peut se prétendre
défenseur des terroirs sans travailler à déployer massivement des services
publics modernisés et démocratisés, condition du renouveau de ceux-ci.
La sécheresse
qui va flétrir une année de plus nos campagnes et les forêts nous somme
d’accélérer une transition agroécologique des systèmes productifs comme enjeu
de survie. Agir pour que le nombre de demandeurs d’emploi ne monte pas en
flèche dans les semaines à venir, que les plans sociaux soient traités tout
autrement en conditionnant les aides et les crédits au travail, à la formation
et au mieux-être des travailleurs, implique d’associer les travailleurs aux
choix à venir.
Les évolutions
possibles de la pandémie obligent à inventer du neuf vers un processus de
transformation jusqu’au post-capitalisme. S’avancer vers cet horizon est à la
fois l’objectif des militants de l’émancipation humaine et un socle unificateur
permettant de surmonter les peurs et les divisions entretenues en haut lieu.
D’un côté ils tentent d’étouffer les mobilisations populaires, de l’autre
chaque fait divers est valorisé pour illustrer le vocable poison « d’ensauvagement », diviser et stigmatiser les quartiers
populaires et des travailleurs. On désigne des boucs émissaires
pour mieux protéger les puissances d’argent, leurs dividendes et leur évasion
fiscale.
La stratégie
du duo président-premier ministre vise à disputer l’électorat de droite à
l’extrême droite en vue de l’élection présidentielle. Dans un tel contexte, les
forces de la gauche doivent être plus actives dans le débat d’idées et dans
l’action. Mettre l’accent sur la vie réelle et les questions sociales,
démocratiques, viser une métamorphose environnementale de la production comme
de la consommation, pour incarner une alternative mobilisatrice et crédible.
Une enquête publiée en juillet par l’Ifop (1) ne laisse pas d’inquiéter en
ce qu’elle montre un nouvel affaiblissement des idées progressistes et du
nombre de celles et de ceux qui se réclament de la gauche. Ceci explique sans
doute, pour partie, la stratégie actuelle du duopole au pouvoir. L’enjeu est
énorme du point de vue des intérêts populaires et nationaux.
La Fête de
l’Humanité qui va se dérouler dans des conditions particulières sera un des
lieux de ce débat indispensable pour donner du tonus aux idées de la
transformation sociale, démocratique, écologique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire