Plus largement, on a le sentiment que, pour LaREM, ce qui se passe, est un
retour du refoulé. Dans plus de la moitié des villes en jeu, ses équipes du
premier tour ont fusionné avec la droite et, dans moins d’un quart, avec la
gauche. Le sauve-qui-peut révèle sa véritable nature, quand bien même elle ne
faisait plus mystère avec ses choix politiques aussi bien en ce qui concerne
l’ISF que la réforme du code du travail ou celle des retraites, remisée
provisoirement mais toujours au menu.
L’autre enseignement, c’est que la droite
et la gauche existent toujours dans le pays. L’action des élus locaux est
souvent reconnue, parfois au-delà des étiquettes politiques. Mais, dans cette
période de crise, c’est dans les villes de gauche, dont celles dirigées par des
communistes, que l’engagement citoyen pour faire face a été le plus déterminé,
le plus audacieux, rendu possible par un choix du service public, du bien
public. Ainsi, c’est avec les équipes de gauche que les Verts ont
fusionné dans neuf cas sur dix. Ce qui rend d’ailleurs bizarre le titre du
dernier numéro du Monde, qui voit « LaREM et LR alliés face à
la vague verte ». Sans doute un problème de daltonisme. Passons.
L’essentiel, c’est que, dans la plupart des grandes villes, les citoyens vont
avoir la possibilité d’élire des équipes de gauche et écologistes, prêtes à
s’engager dans de nouvelles étapes sociales et environnementales. De quoi
changer la ville et déjà un peu la vie.
Par Maurice Ulrich
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