Ensuite
le ministre qui, quand il était député, a refusé d’augmenter le budget des
hôpitaux pour 2020 nous a présenté la comtesse Nicole Notat qui allait être la
maîtresse de cérémonie de son fameux « Ségur de la santé ». Mais quelle mouche
a piqué Emmanuel Macron pour anoblir cette dame et nous l’imposer pour
organiser les débats. Comme ce ne peut être pour sa connaissance du dossier,
c’est donc sur un critère politique. Il s’agit alors d’une véritable
provocation, au regard de son parcours, notamment lors du mouvement social de
1995, d’avoir fait ce choix pour négocier dans un secteur où la CGT est de loin
le premier syndicat et où la CFDT est passée aux dernières élections
professionnelles en troisième position.
Ce
mauvais début a galvanisé les personnels lors de ce deuxième mardi de la colère
avec des rassemblements dans et devant de très nombreux établissements, qui ont
rassemblé beaucoup d’agents et de citoyens venus les soutenir. Je ne peux pas
tous les citer mais j’adresse un bravo particulier aux personnels de l’hôpital
gériatrique Charles Foix à Ivry qui après s’être décorés de médailles, les ont
décrochées et jetées dans une urne pour ensuite les brûler. Voilà une bonne
réponse très imagée pour le gouvernement qui ne pourra continuer à égrener des
promesses non chiffrées, sans éléments concrets pour répondre aux
revendications très précises portées depuis un an.
L’impatience
se mélange à la colère et mardi prochain (ou dès jeudi dans certains
établissements), nous encore plus nombreux à manifester dans encore plus
d’hôpitaux. Et pour ceux qui le peuvent, prévoyez déjà de poser un jour de RTT
pour venir nous soutenir lors de la journée nationale d’action du 16 juin.
Dr
Christophe Prudhomme
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