Aux représentants associatifs demandant l’extension du RSA aux jeunes dès
18 ans qui « ne disposent d’aucune bouée de sauvetage », le
secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation et de la Jeunesse a cru
pouvoir s’en tirer en rétorquant que ce serait là « se placer dans un
esprit de défaite ». Gabriel Attal croit-il solder les comptes en débloquant
200 euros pour les 800 000 étudiants ayant perdu leur stage ? Le
trentenaire serait bien inspiré d’aller puiser dans notre histoire pour repenser
le rôle de l’État et la place de la jeunesse.
Du fond des ténèbres peut naître l’espoir.
C’est le puissant message qu’adressaient les forces sociales et politiques, il
y a soixante-dix-sept ans, en fondant le Conseil national de la Résistance
(CNR). Cette union s’attelait alors à la libération de la France. Le pays était
en lambeaux, et pourtant, le CNR scella l’ambition d’une République refondée,
en jetant les bases d’un modèle social solidaire, fidèle à notre devise
républicaine. Il pensa « démocratie et indépendance politique et
économique » en faveur de l’épanouissement de tous. Ces jours heureux
restent d’une brûlante modernité.
Par Cathy Dos Santos
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