Nous sommes bien en face de la poursuite d'une gestion de la
crise décidée par le politique pour continuer à masquer son incapacité à
fournir à la population des moyens de protection et de dépistage disponibles en
quantités suffisantes. A cela s'ajoute le refus d'organiser une production et
une distribution de masques, pour laisser le marché et la grande distribution à
la manœuvre. Nous constatons là que les règles du marché reprennent leurs
droits et que la rareté du produit provoque une inflation des prix.
Mais la question qui se pose est bien de savoir si une stratégie
s'appuyant sur une distribution gratuite des masques et une accessibilité large
à toute personne qui le souhaite au test de dépistage ne serait pas plus
adapté. Comme l'a d'ailleurs souligné le gouvernement en faisant appel au
civisme de la population, c'est bien l'adhésion volontaire aux mesures
proposées qui est efficace et non pas l'imposition d'injonctions
administratives avec menaces de sanction, donc contestables et contestées. Nous
sommes confrontés à un traitement directif infantilisant, contre-productif en
termes de santé publique.
L'accueil à l'hôtel sur critères sociaux pour protéger les plus
faibles et les plus pauvres doit être une priorité. Par contre, l'intrusion de
"brigades" au domicile sur la base de fichiers qui ne respectent pas
le secret médical est une atteinte aux libertés individuelles inacceptable, y
compris dans cette période épidémique; Refusons de basculer vers un contrôle
social de la population sous couvert d'une urgence sanitaire car l'histoire
nous a prouvé qu'il est ensuite difficile de freiner l'extension de l'atteinte
à nos libertés.
Dr Christophe
Prudhomme
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