lundi 4 mai 2020

«APOSTROPHE» ! LE 1ER MAI N’A RIEN D’UNE CHAMAILLERIE




Emmanuel Macron voulait rassembler et apaiser. C’est manqué. Dans une vidéo postée lors de la Journée internationale des travailleurs, le président a souhaité « retrouver dès que possible les 1ers  Mai joyeux, chamailleurs parfois, qui font notre nation ». C’est gentil de penser à ceux qui, confinés, ont vécu un 1er Mai différent des autres. Mais chamailleurs, vraiment ? Il nous avait échappé que les récents 1ers Mai avaient quelque chose de chamailleurs, heurtés qu’ils étaient à coups de matraques, de gaz lacrymo, et de soumissions au sol par les forces de police, quand elles n’étaient pas imitées par un usurpateur venu de l’Élysée : Alexandre Benalla. Il nous avait échappé, aussi, que les revendications des manifestants pouvaient relever de la chamaillerie. La bataille pour le droit du travail, dont les conquêtes obtenues de haute lutte sont sans cesse attaquées alors qu’il reste tant à accomplir, n’a rien à voir avec des disputes futiles et enfantines ou des chamailleries. Mais c’est plus fort que lui : qu’il s’agisse du Code du travail ou des violences policières, Jupiter en sourirait presque.

AURÉLIEN SOUCHEYRE

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