Emmanuel Macron voulait
rassembler et apaiser. C’est manqué. Dans une vidéo postée lors de la Journée internationale
des travailleurs, le président a souhaité « retrouver dès que possible
les 1ers Mai joyeux, chamailleurs parfois, qui font notre
nation ». C’est gentil de penser à ceux qui, confinés, ont vécu un
1er Mai différent des autres. Mais chamailleurs, vraiment ? Il nous avait
échappé que les récents 1ers Mai avaient quelque chose de chamailleurs,
heurtés qu’ils étaient à coups de matraques, de gaz lacrymo, et de soumissions
au sol par les forces de police, quand elles n’étaient pas imitées par un usurpateur
venu de l’Élysée : Alexandre Benalla. Il nous avait échappé, aussi, que les
revendications des manifestants pouvaient relever de la chamaillerie. La
bataille pour le droit du travail, dont les conquêtes obtenues de haute lutte
sont sans cesse attaquées alors qu’il reste tant à accomplir, n’a rien à voir
avec des disputes futiles et enfantines ou des chamailleries. Mais c’est plus
fort que lui : qu’il s’agisse du Code du travail ou des violences policières,
Jupiter en sourirait presque.
AURÉLIEN SOUCHEYRE
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