« La soupe », le billet de Maurice Ulrich.

C’est bien en tant que porte-parole du gouvernement qu’Olivier Véran vient, à l’occasion du Grand Rendez-vous ​​​​​​​d’Europe 1, les Échos et CNews, dimanche, de donner un nouveau tour au débat démocratique en dénonçant « l’obstruction bête et méchante de la Nupes ». C’était peut-être avec l’ambition de se mettre au niveau des vedettes de la chaîne de Vincent Bolloré, Cyril Hanouna ou Pascal Praud. C’est, a-t-il poursuivi, « comme quand vous jetez de la soupe de tomate sur un tableau. Cela ne sert à rien et ça ridiculise ceux qui le font ». On se demande qui jette de la soupe ? Il faut reconnaître que d’autres arguments comme ceux de l’éditorialiste, lundi, du Figaro, Yves Thréard, sont d’une autre nature, avec un peu plus de tenue : « Repousser l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans ne peut pas être populaire. Et pourtant cette mesure est nécessaire si les Français veulent conserver leur système de répartition, auquel ils se disent très attachés. C’est mathématique. » Mathématique, mais oui. Dit comme ça, ses lecteurs vont avaler la soupe.