mercredi 4 janvier 2023

« Limites », le billet de Maurice Ulrich.



Si le président lui-même, comme il l’a dit lors de ses vœux, ne pouvait prévoir les changements climatiques, qui le pouvait? Prenons les banques françaises. En 2015, elles s’étaient engagées à saligner sur laccord de Paris. On avait dû leur dire que ça se faisait. C’est donc à l’insu de leur plein gré que, dopées aux énergies fossiles qui représentent 70% de leurs investissements, elles nous emmènent tout droit vers un réchauffement de 4°C en 2100, soit 2,5°C de plus que lobjectif fixé dans laccord. Au total, d’après un rapport d’Oxfam, l’empreinte carbone des grandes banques françaises représente huit fois les émissions de gaz à effet de serre de la France entière. Mais il faut comprendre aussi. Secrétaire général du Conseil de stabilité financière, chargé de surveiller et de conseiller les banques au niveau international, un expert l’a expliqué au Financial Times: «Tant que vous ne fournissez pas les signaux de prix nécessaires, qui se traduisent ensuite par des bénéfices ou des attentes de bénéfices, il y a une limite à ce qu’on peut attendre.»

 

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