« Collectivement », le billet de Maurice Ulrich.

C’est dur. La presse économique s’inquiète pour les entreprises qui sont « sous la pression des hausses des salaires ». Qu’on imagine. Dans le secteur de la banque, par exemple, on a déjà noté des augmentations de 2,5 % à 3,5 % ! « Du jamais-vu depuis dix ans. » Bon, mais on a quand même l’impression qu’avec deux à trois points de moins que l’inflation, ce sont plutôt les salariés qui sont sous pression… Du coup, voilà les experts du forum économique mondial de Davos qui placent la hausse du coût de la vie à l’échelle de la planète au premier rang des préoccupations pour les années à venir. « L’agitation sociale et l’instabilité politique qui en découlent, écrivent-ils, posent un défi existentiel aux systèmes politiques du monde entier », dans une situation de polycrise et de fragmentation du monde. Face à cela et à quelques jours de l’ouverture de la rencontre annuelle de la station suisse, les organisateurs en appellent à la coopération plutôt qu’au chacun pour soi, à la possibilité « d’agir collectivement ». Et pourquoi pas le communisme, tant qu’ils y sont ?