lundi 28 novembre 2022

« Ceux qui bossent », le billet de Maurice Ulrich.



«Les Français qui bossent ou qui veulent bosser doivent être notre priorité.» On pense un peu, en lisant Gabriel Attal, qui parle «peuple» dans le Parisien, à Marcel Proust. «Un art populaire par la forme», écrivait-il dans le Temps retrouvé, qui se voudrait «accessible au peuple» et s’adresserait davantage «aux membres du Jockey Club qu’à ceux de la Confédération ­générale du travail». On ne doute pas, toutefois, que le vibrionnant ministre délégué aux Comptes publics «bosse», et même avec zèle, au service de la ­politique du président, mais on a un peu de mal à le voir en porte-parole de celles et ceux qui, comme le disait Nicolas Sarkozy, se lèvent tôt. Les mêmes précisément qui sont menacés par la remise en cause de l’assurance-chômage, s’ils viennent à perdre leur emploi. Il insiste, pourtant, car il pense à «la France laborieuse qui se lève tous les matins en ayant le sentiment de ­bosser pour dautres». Quels autres? Il serait prêt à taxer les dividendes, les fortunes? 

 

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