Canicules à
répétition, sécheresses, incendies, fonte et effondrement de glaciers,
aggravation des tempêtes, premiers réfugiés climatiques… Le changement
climatique nous frappe déjà durement – et partout les classes populaires sont
les plus touchées. Ses effets ne sont plus une perspective lointaine depuis
plusieurs années. Pourquoi ce regain d’intérêt dans l’espace médiatique, après
des campagnes électorales où le climat était quasi absent, alors qu’un dôme de
chaleur avait frappé le Canada l’an dernier et que 3 milliards d’animaux
ont été tués ou déplacés par les mégafeux en Australie ? Parce qu’il est plus proche, plus tangible, donc
plus pressant après l’été que nous venons de vivre. Les mégafeux partout en France et la pénurie d’eau courante dans 100 villes démontrent que nous ne serons pas épargnés.
L’évidence qu’il n’y a qu’une seule Terre et que nous la partageons tous est
devenue criante.
Malgré tout, le
gouvernement ne semble toujours pas prêt à déployer les moyens nécessaires pour
limiter le réchauffement et s’y adapter. Le président reconnaît l’urgence à
agir, évoquant une « bascule » et annonçant « la fin de ce qui peut apparaître comme une abondance » à l’issue du Conseil des
ministres du 24 août. Il reconnaît l’urgence dans ses propos, pour la nier
ensuite par ses actes. La communication et les polémiques stériles alimentées
par l’extrême droite semblent l’emporter sur l’impératif d’agir pour nos vies
et la nature. Le changement climatique et, de manière tout aussi prégnante bien
que moins médiatique, l’effondrement de la biodiversité ne souffrent aucun
délai. Mais « l’abondance » qu’évoque le président ne concerne
pas, et de très loin, tout le monde.
Il ne peut y avoir de lutte contre le
changement climatique sans dépassement du capitalisme, sans sortir des griffes
du marché les biens communs que sont l’eau et l’énergie, sans repenser nos
moyens de production, de consommation et de transport. L’urgence
environnementale, le respect du vivant, la justice sociale et les biens communs
doivent au contraire guider toute action politique. Le communisme est seul à
même de répondre à ce défi majeur.
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