C’est le premier des 38 stratagèmes recensés par
Arthur Schopenhauer dans son petit opuscule l’Art d’avoir toujours
raison. Exagérer et déformer les arguments de l’adversaire pour mieux
les réfuter. Mais il faut toute l’expérience intellectuelle et politique de
l’ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, le dénommé Jean-Éric
Schoettl, pour prolonger la démarche du philosophe allemand dans une tribune de
la presse quotidienne intitulée « Quand les insoumis ravivent le mythe du vampire en
politique ». À partir d’une intervention de la députée Rachel Keke interpellant vivement la droite sur le
pouvoir d’achat, avec une formule empreinte d’une colère
légitime, « qui a déjà touché 900 euros par mois ? Pour parler de salaires,
vous n’avez rien à faire ici ! », il déroule sa thèse. Pour la gauche, « c’est en pompant la force
vitale des dominés que les dominants accèdent au confort et au pouvoir ». Ainsi, « Marx théorise la notion d’exploitation au travers de l’extorsion de la plus-value, version scientifique du vampirisme ». Les vampires n’existent
pas, le capitalisme non plus.
mercredi 27 juillet 2022
« Vampires », le billet de Maurice Ulrich.
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