Robinson Crusoé, dans le célèbre roman de Daniel
Defoe, vient de sauver Vendredi, qui devait servir de repas à quelques
gourmets. Il raconte : « Enfin il s’approcha de moi, (…) mit sa tête sur la terre et mit mon pied sur sa tête ; ce fut, il me semble, un serment juré d’être à
jamais mon esclave. » Comment, pour des générations de lecteurs, cette
phrase est-elle passée comme allant de soi ? Robinson est un Blanc et un négociant, comme le paradigme de la bourgeoisie du
XVIIIe siècle qui
arrive sur le devant de la scène historique par son industrie et ses affaires.
Lorsqu’il fait naufrage, c’est d’ailleurs à bord d’un navire négrier. Faut-il
censurer le roman, l’interdire ? Évidemment
non. Mais le lire, aussi, en éveil et en
conscience de ce qu’il dit d’une époque et de ce que cette époque laisse comme
impensé dans les consciences. C’est de cela qu’il s’agit avec ce qu’on appelle
le décolonialisme. Pas des caricatures dont se nourrissent la droite et
l’extrême droite avec un appétit renouvelé.
mardi 24 mai 2022
« Mon esclave », le billet de Maurice Ulrich.
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