Cible de longue date du gouvernement israélien, Salah
Hamouri est à nouveau victime de la politique d’apartheid. Ce lundi
7 mars, il a été arrêté et jeté dans les geôles du pouvoir, dans la prison
d’Ofer, située en Cisjordanie, entre Ramallah et Giv’at Ze’ev.
Ce n’est pas la première fois que l’avocat franco-palestinien,
fervent défenseur des droits des Palestiniens et des prisonniers politiques,
est incarcéré sans fondement. Depuis plus de vingt ans, les actions de
Tel-Aviv contre Hamouri et sa famille n’ont pour autre but que de faire taire
une voix qui s’élève contre l’occupation israélienne. Mis en prison pour la
première fois à l’âge de 19 ans, il a depuis enchaîné les séjours en
détention, dont une incarcération de six ans entre 2005 et 2011. Il était
accusé de tentative d’assassinat sur un rabbin et d’appartenance au Front
populaire de libération de la Palestine. On apprendra quelques mois après sa
libération que le dossier d’accusation était vide, preuve s’il en fallait du
caractère arbitraire de l’acharnement d’Israël.
En 2016, sa femme, alors enceinte, est expulsée de
l’aéroport de Tel-Aviv et interdite de retourner en Palestine, pourtant son
lieu de résidence. Après plusieurs passages en détention, son assurance-maladie
obligatoire lui est retirée. Le ministère de l’Intérieur israélien annonce le
retrait du statut de résident permanent de l’avocat, le 18 octobre 2021,
confirmant la volonté du gouvernement de le forcer à quitter le pays. L’Association
France Palestine Solidarité appelle l’État français à intervenir contre les
autorités israéliennes dans les plus brefs délais pour mettre fin à ce
harcèlement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire