La justice est parfois
compréhensive et c’est bien dommage qu’on ne le sache pas davantage. Ainsi, la
relaxe de Jean-Marie Le Pen par le tribunal correctionnel de Paris, la semaine
passée, alors qu’il était jugé pour provocation à la haine raciale, est presque
passée inaperçue. S’en souvenait-on, d’ailleurs ? En 2014, évoquant plusieurs
artistes engagés contre l’extrême droite, dont Patrick Bruel, d’origine juive,
il avait eu ce mot, dans une vidéo : « Écoutez, on fera une fournée, la
prochaine fois. » Et donc le tribunal a bien retenu que cela faisait
référence à l’extermination des juifs par les nazis mais qu’il s’agissait tout
juste « d’une jubilation pour faire un bon mot, face à un auditoire
acquis ». Il faut donc entendre qu’il n’y a rien de choquant, lorsqu’on est
face à un auditoire antisémite, de « jubiler » d’une bonne blague promettant à
des artistes ou autres le chemin des fours crématoires. Si on ne peut plus
rigoler entre amis partageant les mêmes idées de l’extermination de six
millions d’hommes, femmes et enfants… Oui, les temps sont cléments.
mardi 2 novembre 2021
« Jubilation », le billet de Maurice Ulrich.
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