C’est bien d’aller voir
le pape. On se souvient que Nicolas Sarkozy en avait retenu que les prêtres
étaient mieux placés que les instituteurs pour apprécier la différence entre le
bien et le mal, ce qui était, comme on l’a su par la suite, un peu
approximatif. Emmanuel Macron, qui s’est rendu au Vatican, l’a vu la semaine
passée, pour un entretien que l’on dit chaleureux. On ne sait pas vraiment
pourquoi, sauf à penser qu’il se servirait de François dans sa campagne
électorale de non-candidat pour rassurer l’électorat catholique français, un
peu secoué ces temps-ci. Il a tiré toutefois de cette rencontre une grande
idée : « L’Europe est face à un défi civilisationnel, comparable à
celui qu’elle a connu à la fin du Moyen Âge et auquel elle a répondu par la
Renaissance. » On sait comment l’Église y a joué son rôle avec
Galilée, ou encore avec Giordano Bruno et quelques autres, en y mettant toute
sa flamme. Mais c’est passé, ne soufflons pas sur les braises. Dans l’Église
d’aujourd’hui il n’y a « que » les femmes qui attendent la renaissance.
mardi 30 novembre 2021
« Avec flamme », le billet de Maurice Ulrich.
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