Données perdantes par
les sondages, les formations progressistes entrent, avec leurs universités
d’été, dans la dernière ligne droite vers une présidentielle à haut risque.
Le 10 avril 2022, c’est le rendez-vous fixé le 13 juillet par le
Conseil des ministres : date du premier tour de l’élection présidentielle. Il y
a déjà pléthore de prétendants. Les quatre principales formations politiques de
gauche - PCF, EELV, PS, et FI (lire ci-contre) - auront toutes un candidat
d’ici à la fin de septembre, sans compter l’aventure solo d’Arnaud Montebourg.
Et, pour le moment, la météo électorale ne leur prédit rien de mirobolant.
Selon le dernier sondage en date, celui d’Harris Interactive pour Challenges,
l’insoumis Jean-Luc Mélenchon reste le mieux placé (11 %), devant la
socialiste Anne Hidalgo (7 %), l’écologiste Yannick Jadot (6 %) et le
communiste Fabien Roussel (2 %). En l’état, aucun progressiste n’est en
mesure d’atteindre seul le second tour. Rien de nouveau, mais le temps presse,
alors que certains croient toujours dans l’éventualité d’un rassemblement.
Après des régionales qui n’ont pas permis de clarifier les rapports de
forces à gauche, le compte à rebours pour 2022 est donc officiellement lancé.
Première étape : les traditionnelles universités d’été. Si les Verts se sont
réunis la semaine dernière à Poitiers avant leur primaire, le PCF, la FI et le
PS tiennent leur rendez-vous annuel ce week-end, respectivement à
Aix-en-Provence, Valence et Blois. L’occasion de se mettre en ordre de bataille
avant le scrutin d’avril tout en travaillant les questions programmatiques.
Il reste maintenant huit
mois à la gauche pour créer une dynamique lui permettant de contrecarrer le
duel annoncé Macron-Le Pen. Pour cela, il faudra affronter un calendrier de
rentrée à haut risque : rentrée scolaire périlleuse en raison du Covid, rentrée
sanitaire avec les manifestations anti-passe et la quatrième vague, et rentrée
sociale avec l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance-chômage. Sans
parler du débat politique monopolisé depuis des mois par la droite et l’extrême
droite sur les thématiques d’immigration, de sécurité et de laïcité. Un défi de
taille - mais pas impossible - pour une famille politique dont les candidats
s’apprêtent à s’élancer chacun dans son couloir. 3… 2… 1…
Arnaud montebourg entrera en course le 4 septembre
Jamais deux sans trois. Après avoir échoué
aux primaires socialistes de 2011 et 2017, Arnaud Montebourg va se lancer à la
conquête de l’Élysée, avec le soutien du Mouvement républicain et citoyen (MRC)
du souverainiste Jean-Pierre Chevènement. L’ancien ministre du Redressement
productif devrait officiellement se déclarer le 4 septembre. Mais le
chantre de la réindustrialisation a déjà laissé quelques indices sur la
tonalité d’une campagne qu’il conçoit pour « réinventer la proposition
de la gauche ». Sa recette ? « Une politique mixte » car « le
pays est à droite sur le régalien et à gauche sur l’économique et social ». Tout
un programme.
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