Nous votons les 20 et 27 juin
pour élire nos conseillers régionaux et départementaux. Nous ne répéterons
jamais assez combien elles comptent dans notre vie quotidienne. La région a son
mot à dire en matière de transport, de développement économique et de formation
professionnelle. Le département de la Seine-Saint-Denis est en première ligne
du front social avec le Revenu Social d’Activité (RSA), l’aide sociale à
l’enfance, l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), les crèches
départementales, la Protection Maternelle et Infantile (PMI), Aide sociale aux
personnes handicapées. Mais c’est aussi la gestion des collèges, la voirie et
l’assainissement, le développement économique, les parcs départementaux, la
culture, le sport…
J’en témoigne, pour bien le
connaître, notre département est une terre d’avenir, l’un des plus jeunes de
notre pays. De grandes entreprises s’y implantent. Un territoire pionnier, avec
la création en 2002, pour la première fois en France, d’un observatoire des
violences envers les femmes. Un territoire de haut lieu de création et de
culture, notamment, avec la création du salon du livre de jeunesse à Montreuil,
dans les années 80. Un territoire, riche en espaces verts, comme le parc
Georges VALBON, qui depuis 50 ans a gagné ses lettres de noblesse.
M’adressant aux électrices et
aux électeurs de Romainville, mais aussi de Bagnolet et des Lilas, je veux leur
dire que ces élections les concernent directement dans leur quotidien, qu’avec
leur bulletin de vote, elles, ils peuvent être actrices et acteurs de leur vie.
Cruel paradoxe. Alors que régions et départements sont appelés à jouer un rôle
plus important, le paysage est brouillé par l’impact nocif d’une succession de
réformes territoriales, au point que nombre de nos concitoyens ne savent pas
toujours quelles sont les compétences des régions comme des départements. Qui
fait quoi !
Depuis vingt ans, tous les
gouvernements ont annoncé la suppression imminente de l’échelon départemental
en petite couronne parisienne. Je peux personnellement en témoigner, pour avoir
défendu, en son temps, avec d’autres, l’idée que seul le département demeurait
l’espace pertinent pour mettre en œuvre des politiques de solidarité,
respectueuses de l’égalité entre tous les citoyens. Le bons sens l’a emporté grâce à cette belle campagne :
« Mon département, j’y tiens ». Je n’ignore rien des profondes inégalités
qui sont celles de la région Île de France. Mais comment croire qu’i suffirait
d’un big-bang territorial pour y remédier.
Pour autant la messe n’est pas
encore dite. Parions que nombre de candidat.e.s aux présidentielles, auront
dans leur escarcelle, d’autres mécanos institutionnels, promettant encore la
suppression de ces « gênants » départements. C’est la raison pour
laquelle, il me paraîtrait normal que les candidat-e-s au scrutin des 20 et 27
juin annoncent la couleur. Je comprends que des avis différents puissent
exister. Encore faut-il les énoncer le sien avant le vote ? Ainsi, si vous
allez sur le site national d’EELV, vous constaterez que c’est la disparition
des départements qui est prônée. Stéphane TROUSSEL propose, quant à lui que les
départements de la petite couronne parisienne deviennent des territoires
déconcentrés de la Métropole du Grand Paris, à statuts particuliers.
Quelques mots sur péréquation
entre Paris et les trois départements. Ne nous cachons pas derrière notre petit
doigt, si une péréquation est nécessaire, et j’y souscris, on aura beaucoup de
peine à nous convaincre que nous pourrons relever les défis qui sont ceux de
l’Île de France par une simple péréquation horizontale, à savoir un partage du
gâteau entre Paris, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et la
Seine-Saint-Denis. Une mégapole internationale de 7 millions d’habitants (12
millions au niveau de la région) a un impérieux besoin de l’intervention de
l’État. C’est précisément là que le bât blesse. Toutes les réformes territoriales,
outre le fait qu’elles n’ont plus rien à voir avec la décentralisation,
s’inscrivent dans les choix libéraux d’austérité, des gouvernements successifs.
La réduction drastique de la dépense publique devient le leitmotiv de
politiques menée au nom de la
« compétitivité » et de « l’emploi », sauf que loin de
ralentir la crise économique et sociale, elles n’ont fait que l’aggraver.
Prenons le pari que c’est au nom de ces critères, que de bons apôtres nous
proposeront prochainement une énième réforme territoriale.
Parce qu’elle est à leurs yeux,
la seule institution pertinente pour assumer ses responsabilités, en
particulier dans le domaine social, Raquel GARRIDO et Tony LAÏDI se prononcent
sans ambiguïté pour l’existence pérenne du département. La Seine-Saint-Denis
aura été particulièrement frappée cette dernière année. Le désengagement de
l’État, les politiques d’austérité ont creusé les inégalités dans de nombreux
domaines : l’éducation, la justice, la sécurité et la santé. La gravité de
l’épidémie en Seine-Saint-Denis, c’est d’abord le prix de la pauvreté, de la
précarité, du mal logement…de la mal vie. Les citoyens de l’ombre hier, devenus
aujourd’hui des héros, ont été en première ligne pour maintenir la France
debout. Personnels soignants, éboueurs, caissières, agents de nettoyage,
livreurs, salarié.e.s du public et du privé. Élu.e.s, Raquel GARRIDO ET Tony
LAÏDI prennent l’engagement d’agir pour qu’enfin le gouvernement tienne ses
engagements, à savoir le plan de rattrapage énoncé en 2019 par le premier
ministre d’alors. Elle, il, s’engagent pour un canton, un département
solidaire, écologiste, féministe et démocratique. Attentifs au bien-être de
leurs concitoyens et agissant sous leur contrôle.
Solidarité pour agir auprès
des plus fragiles, des sans-emploi, pour trouver ensemble une solidarité
collective. Écologique, car concevant l’action et le développement écologique
pour protéger notre planète et les biens communs, l’eau, l’air, la santé.
Féministe pour réaffirmer l’exigence du droit et l’égalité des femmes et des
hommes et non du patriarcat. Une attention particulière sera portée à la
situation sanitaire de la Seine-Saint-Denis. C’est un enjeu vital. Moins de
médecins, moins d’hôpitaux, moins de lits de réanimation, tel est le lot du
département. Il compte 42 lits d’hôpitaux pour 10 000 habitants contre 77
pour 10 000 habitants à Paris. Malgré son manque de moyens, le CHI André
Grégoire, a su faire face grâce à la mobilisation des personnels.
Raquel GARRIDO et Tony LAÏDI,
leurs suppléants, Solenne Le BOURHIS et Nic PIROLLI, candidat.e.s aux
départementales. Christophe PRUDHOMME, Brigitte MORANNE, Mohamed DJENNANE,
candidat.e.s aux régionales sur la liste conduire par Clémentine AUTAIN travailleront sans
relâche à vos côtés pour trouver, inventer avec vous les réponses à l’urgence
sociale, sanitaire et écologique.
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