Que ne nous a-t-on pas raconté sur les avantages de la libéralisation du
secteur de l’énergie ? Combien d’articles sur les bienfaits de l’ouverture à la
concurrence ? Combien d’éditoriaux sur la modernité du démantèlement EDF-GDF ?
Et que d’inventivité pour créer la concurrence. Si vous êtes un distributeur
d’énergie, EDF produit de l’électricité, vous la vend à prix cassé afin que
vous puissiez la revendre moins cher à vos clients. Si vous êtes un producteur
d’électricité, alors EDF est obligée de vous la racheter au tarif fort pour la
vendre à son propre tarif aux clients. L’argument est toujours le même : créer
de la concurrence fera baisser les prix pour le plus grand « bonheur du
consommateur ». En vérité pour celui des nouveaux acteurs de ce qui est devenu
le « marché » de l’électricité.
Dans le même temps que les gouvernements construisaient artificiellement
cette concurrence, le compteur Linky faisait son apparition. Simple évolution
technologique ? Oui, bien sûr, Linky, qui doit remplacer les anciens compteurs,
n’aurait que des atouts, nous explique-t-on ! Il « facilite la vie des
consommateurs » puisqu’il permet d’être facturé par rapport à sa consommation
réelle, et non une estimation, et donc de « mieux la maîtriser pour faire des
économies d’énergie », et protéger la planète bien sûr.
En vérité, la
libéralisation du secteur de l’énergie et le déploiement des compteurs ont
comme principal objectif la « tarification dynamique ». Le
tarif facturé aux clients suivra le cours du kilowattheure à la « Bourse
européenne de l’électricité en gros » heure par heure. Ce mode de tarification
sera le seul possible puisque, depuis juin 2019, une directive européenne
l’impose « auprès de chaque fournisseur qui a plus de
200 000 clients finals ». Une directive transcrite telle quelle
et sans débat par le gouvernement français. En clair, l’électricité coûtera
très, très cher lorsqu’on en aura le plus besoin.
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