Pierre Ernest Pinard est
à la une du Figaro littéraire. Procureur de la République en 1857,
puis ministre de l’Intérieur de Napoléon III interdisant, entre autres hauts
faits, une statue de Voltaire, c’est lui qui avait requis contre les
Mystères du peuple, d’Eugène Sue, les Fleurs du mal et Madame
Bovary. Il avait alors 34 ans, et son évocation de l’héroïne de
Flaubert qu’il en vient à appeler Emma est cocasse, qui semble en décrivant ses
péchés, laisser parler des désirs refoulés tant bien que mal. Mais l’essentiel,
c’est qu’il s’agit bien de condamner ce qui est « une offense à la
morale publique, religieuse et aux bonnes mœurs ». Et ce crime,
contre le patriarcat : « Messieurs, Madame Bovary a-t-elle aimé son mari
ou cherché à l’aimer ? Non. » Mais pourquoi nous parler de Pinard ?
Pour cela : « Le procureur qui avait attaqué Baudelaire, Flaubert et
Eugène Sue est aujourd’hui dépassé par les tenants du politiquement correct et
de la cancel culture. » En d’autres termes par les féministes, les
antiracistes... Il fallait y penser, le Figaro l’a fait.
mardi 6 avril 2021
« Emma », le billet de Maurice Ulrich
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