La première sortie avait été clandestine. Comment gagner la boulangerie, à tout juste une centaine de mètres, sans se faire récupérer par la patrouille ? Il fallut, au fil des jours suivants, apprendre à ruser avec les horaires, inventer des courses urgentes, changer de trottoir quand on risquait de croiser dans une rue déserte, un semblable, un humain. On regardait incrédule les images de la place de la Concorde, des Champs-Élysées et de Venise où l’eau des canaux redevenait claire, on regardait un ciel sans avion…on crut, après cinquante-six jours, que c’était fini, ou presque. On pouvait de nouveau s’asseoir en terrasse, commander une entrecôte, parler à un collègue, goûter la première gorgée de bière et d’autres plaisirs qui, avant, nous paraissaient minuscules…Un an déjà. On s’endort avec le virus, on parle du virus, on s’étonne de ne pas être malade, on dit qu’on l’a été, des jeunes ont faim, des familles pleurent des morts qu’elles n’ont pu accompagner. On attend les vaccins. Un an. Ce n’est pas un anniversaire.
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