Pourquoi s’interrogeaient les Échos, dans
une récente édition, « est-il si compliqué de faire des vaccins un bien
public mondial » ? Et donc de sortir « des lois du marché »,
ce qui serait « une ambition louable », d’ailleurs évoquée par
Emmanuel Macron en forme de vœu et dans son principe par l’OMC pour les
situations d’urgence. D’accord, nous explique-t-on, mais, techniquement, est-ce
donc si facile et ne risque-t-on pas, faute d’un nombre suffisant de vaccins,
d’en priver certains au profit des autres, ce qui, à en croire l’article, ne
serait donc pas le cas si les vaccins restent privés. Mais, surtout, deux
raisons s’y opposent. D’abord, il n’est pas certain que les laboratoires
l’accepteraient alors qu’ils ont investi, avec, c’est vrai, des aides
publiques, mais bon… Ensuite, il n’est pas certain non plus que les pays « aient
intérêt à imposer trop de contraintes aux laboratoires s’ils veulent être
attractifs dans une optique de réindustrialisation ». Sortir du
marché, ce serait souhaitable, mais ce n’est pas possible. À cause du marché.
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