Le titre s’étale à la une du Figaro, « La
délinquance s’étend aux campagnes françaises » et, en page, « La délinquance
gagne la France des campagnes ». On comprend bien. Partie d’ailleurs, mais
d’où, elle fait tache d’huile. On imagine des hordes sauvages et encapuchonnées
envahissant nos paisibles villages, les placettes paisibles devant nos
clochers, piétinant nos sillons et nos traditions. « Aux armes,
citoyens ! » Et donc, nous dit-on, « les dernières
statistiques révèlent une augmentation spectaculaire des violences dans les
zones rurales et les villes moyennes ».
Ce n’est déjà pas la même chose. Et quelles violences,
au fait ? L’article cite un préfet : « L’essentiel des faits de
violences, dans mon département, vient des violences intrafamiliales, qui ont
connu une hausse de 30 % », et la suite précise : « Pour
ce qui est des violences dites crapuleuses, c’est-à-dire celles exercées dans
le but de voler, la baisse est importante, en revanche. » Mais
n’entrons pas dans les détails, l’essentiel est dans le titre et ce qu’il
laisse entendre.
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