C’est quand même la classe, un ministre de l’Économie
et des Finances, Bruno Le Maire donc, qui évoque aussi bien Pascal que le duc
de Saint-Simon ou Marcel Proust. Il écrit lui-même et publie l’Ange et
la bête (Gallimard), défini comme ses « mémoires
provisoires ».
Et c’est avec Proust qu’il pense aux fractures
sociales, en rappelant cette scène dans le grand hôtel de Balbec (Cabourg) où
les gens du peuple viennent regarder à travers les vitres, comme dans un aquarium « le
festin des bêtes merveilleuses » de la riche clientèle.
Allez savoir pourquoi ça nous évoque un article du
quotidien libéral l’Opinion, pour qui « la Bourse se
rit de la pandémie ». Car la crise sanitaire « n’a fait que
creuser le fossé qui la sépare du vrai monde. D’un côté, on s’enrichit grâce
aux actions sur les marchés de la dette ; de l’autre, la pandémie met sous le
boisseau des pans entiers de l’activité ». Bruno Le Maire devrait
sortir de son aquarium. Qui veut faire l’ange fait le poisson.
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