À l’aube de l’année nouvelle, nous présentons à
chacune et chacun nos vœux pour que l’année qui vient puisse être meilleure que
celle qui s’achève.
À part les grands argentiers abonnés à la
Bourse, les firmes numériques ou pharmaceutiques qui ont trouvé dans les
événements l’occasion d’affermir leur pouvoir, l’immense majorité des citoyens
du monde souhaite refermer l’affreux chapitre de cette année 2020. Tout en
ayant une pensée émue et solidaire pour celles et ceux d’entre vous qui ont
perdu l’un de leurs proches, nous vous adressons nos vœux de bonheur,
d’épanouissement individuel et collectif, sans oublier cette santé si
précieuse. L’actualité nous a justement rappelé cette phrase
d’Héraclite : « La santé de l’homme est le reflet de la santé de la
Terre. » Malheureusement, les mois qui viennent s’annoncent encore et
toujours pris dans les griffes de cette pandémie qui sape les fondements de ce
que l’on est en droit d’attendre de notre commune humanité. Le bonheur, il
faudra aller le chercher, le débusquer par un surcroît de fraternité et de
solidarité, par les luttes que le contexte exacerbe entre ceux qui vivent de
leur travail et ceux qui l’exploitent, comme dans les niches de bien-être que
la vie sait parfois nous réserver.
Au-delà, la violence de la lutte des
classes menée par les forces du capital appelle à une union populaire de type
nouveau contre l’exploitation renforcée du travail, les privations d’emploi la
précarité, et la pauvreté galopantes, pour que les artistes et les créateurs
puissent enfin sortir du silence auquel les contraint le pouvoir, et pour que
la jeunesse, déjà privée des relations sociales et charnelles, cesse d’être la
variable d’ajustement d’un « marché de l’emploi » atrophié.
Les combats nouveaux doivent intimement
mêler régénération démocratique, création d’une garantie sociale du travail et
des formations, respect des animaux, des espaces naturels et de la biodiversité
et lutte courageuse contre les causes du changement climatique. La
considération nouvelle devant être à la santé appelle tout à la fois une
transformation des systèmes de santé et une nouvelle approche des manières de
produire, de consommer, de travailler, de valoriser et d’élargir les biens
communs publics, de respecter la nature. Le travail comme la nature ne doivent
plus être considérés comme des « coûts » à compresser dans la meule capitaliste
mais comme des apports de richesse essentiels pour le vivant et la vie,
l’humain et la nature.
Le capitalisme tournera toujours le dos à
ces objectifs. Le moment est donc à lancer un fécond et fraternel débat pour
ouvrir le chemin au postcapitalisme, pour un partage des avoirs, des pouvoirs
et des savoirs. Ce que nous appelons communisme et que d’autres désignent
autrement, tout en partageant son ambition émancipatrice. C’est pour porter
avec vous ces décisifs débats et soutenir les grands combats de l’heure pour
les libertés, l’antiracisme, la paix, le désarmement et le mouvement féministe
mondial que l’Humanité veut se rendre plus utile encore dans
l’année qui vient. En ce sens, nous projetons d’ici quelques mois, après
vous avoir consultés, d’améliorer encore les contenus et la présentation
de l’Humanité, de l’Humanité Dimanche et de notre
plateforme humanite.fr
Alors, si 2021 était l’année des surprises, du refus
de la fatalité, du sursaut populaire ? Malgré tant d’incertitudes et devant
tant de combats à mener, l’union populaire peut frayer son chemin si la colère
se transforme en espoir. Et si, ensemble, on inventait 2021 ?
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