En ces temps d’incertitudes, quand on se demande ce qui vaut mieux des profits d’Amazon ou de la vie de nos librairies fermées, ou si le caviar d’Iran d’un traiteur de luxe ouvert l’emporte sur les œuvres complètes d’Emmanuel Kant et de Guillaume Musso, on l’a compris, il faut aller à l’essentiel. Par exemple, le Journal du dimanche s‘est posé une question : que devient Carlos Ghosn ? Ni une ni deux, un grand reporter est dépêché au Liban, pour y dresser un portrait pleine page de l’exilé.
On apprend qu’il prépare un cursus universitaire de
business, avec un de ses anciens bras droits de Renault, un ancien de Goldman
Sachs, etc. De 15 000 à 20 000 euros à la session. Lui-même
donnera des cours, peut-être de fuite en valise. Sinon, il va bien, mais, dans
un restaurant élégant, conclut le grand reporter, si « la soirée est
douce, le traumatisme n’est pas effacé ». Dur. On s’en fiche ? Bien
sûr, mais quand même. Pourquoi cirer les pompes d’un grand délinquant
financier, pourquoi ils font ça ?
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