vendredi 9 octobre 2020

« Les trous », le billet de Maurice Ulrich


« Que deviennent les trous quand le gruyère a disparu ? » s’interrogeait déjà Bertolt Brecht au siècle dernier. C’est quand même inquiétant cette histoire de trous noirs qui vaut à trois scientifiques, le Britannique Roger Penrose, l’Allemand Reinhard Genzel et l’Américaine Andrea Ghez, quatrième femme à l’obtenir dans son histoire, le prix Nobel de physique. Le premier les avait calculés et les deux autres en ont trouvé un, au centre de notre galaxie, d’une masse de quatre cent mille soleils. Mais on attend toujours la réponse.

 

Qu’y a-t-il dans les trous ? Ils sont si denses qu’ils absorbent la matière et la lumière, tout. Les restes de Dark Vador, l’Atlantide disparue, Dieu ? Ça donne le vertige, à l’idée de tomber dedans. On a le temps, quand même, à l’échelle de l’Univers et de notre galaxie, avec ses trois ou quatre cents milliards d’étoiles. Au fond, ça fait rêver. « Le silence de ces espaces infinis m’effraie », écrivait Pascal. Certes, mais voilà qu’aujourd’hui c’est un minuscule virus qui nous mène la vie dure. « Grandeur et misère de l’homme. »

 

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