Les ami-e-s et camarades qui suivent mes écrits sur ma
page facebook, savent que j’ai souvent publié quelques-unes de « notes écrites
au fil du temps ». Je crois utile de republier l’une d’entre elles. Elle
concerne la prolongation du Tramway !
« C’est en 1992. Il y avait sept ans que je siégeais
au Conseil général. Je participais à l’inauguration du tramway, partant de
Bobigny, la ville préfecture, rejoignant Saint-Denis et traversant Drancy et La
Courneuve. C’est une belle histoire à raconter. Que n’avons-nous pas entendu
sur ces communistes « ringards », « passéistes » qui veulent voir renaître ce
qui a disparu depuis tant d’année, et qui plus est avec le soutien du ministre
des transports Charles Fiterman. Et pourtant, quelle belle réalisation ! Aucun
des travaux préliminaires n’aura été mis en œuvre sans l’assentiment et le
concours des communes intéressées. Sur neuf kilomètres de long, sa ligne sera
coupée de vingt et une stations et le trajet total sera couvert en une
trentaine de minutes. Une rame toutes les quatre minutes aux heures de pointe.
Soixante mille voyageurs transportés par jour.
Mais il y a plus important que les chiffres,
puisque après tout, même au temps où l’industrie décidait de tout, et
s’appropriait ports et gares, les trains transportaient aussi des ouvriers, de
leur domicile à leur travail. Il y a plus, donc, et c’est ceci : c’est, à
l’initiative du Conseil général, une longue concertation qui a débouché sur
l’idée du « tramway vert », rame électrique non polluante, circulant en plein
air, dans une « coulée » où la végétation a une large place, où les stations
deviennent de nouveaux éléments de paysage urbain, intégrant dans le même temps
d’anciennes architectures industrielles désaffectées. En correspondance avec
trois lignes de métro et vingt-huit lignes de d’autobus, ce tramway au cœur
même du département joue un grand rôle dans la construction d’une unité à
laquelle tend, depuis près de vingt-cinq ans, ce territoire cousu au départ de
pièces et morceaux rapportés.
Cette même année 1992 avaient lieu les élections
cantonales (elles s’appelaient ainsi à l’époque). Les Candidats de Fontenay,
Montreuil, Noisy-le-Sec et Romainville proposaient dans leurs programmes la prolongation
du Tramway jusqu’à Fontenay-sous-Bois. Au moment où ce projet prenait forme et
était sur le point d’aboutir, l’élection de Jean-Louis Mons, élu en 2001 était
annulée. C’est ainsi que fut élue Maire de Noisy-le-Sec, Madame Nicole Rivoire,
et avec elle la fin d’une belle aventure d’un tramway, qu’on appellera Désir.
Je me souviens d’une réunion, tenue au printemps 2003, réunissant les élu-e-s,
des villes concernées, notamment, les Maires de Montreuil, Noisy-le-Sec et
Romainville, en présence du Préfet. L’objectif était de discuter des conditions
dans lesquelles ce projet pouvait être relancé.
Madame la Maire de Noisy-le-Sec confirmera son
opposition au tracé proposé. Au cours de cette réunion, j’avais avancé l’idée d’une étude pour voir la possibilité de commencer cette
prolongation par Fontenay. J’avais auparavant soumis cette idée au Maire de
cette ville qui avait donné son accord. Sollicités pour donner leur opinion sur
cette idée, seuls les Maires de Montreuil et le Conseiller général de
Noisy-le-Sec avaient donné un avis favorable à cette proposition. Dommage !
Au moment où j’écris ces lignes, j’apprends que de
nombreuses villes, ont en projet la création d’un tramway. Pas si ringards que
çà les élus communistes qui ont donné le coup d’envoi de ce mode transport qui
réapparaît un peu partout. Ils auront, dans ce domaine comme dans bien
d’autres, été des précurseurs. Dans le cas qui nous occupe des précurseurs d’un
transport propre et écologique.
Romainville le 8 décembre 2003
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