Il faut le dire, bien sûr, et clairement. Ce n’est pas toute la police
qui est concernée. Mais la question devient assez pressante pour
qu’Emmanuel Macron demande au gouvernement d’ « accélérer » ses
propositions pour améliorer la déontologie en son sein. On peut en prendre
acte. Mais qu’ont dit le président de la République et le ministre de
l’Intérieur jusqu’à présent ? Souvenons-nous de cette phrase du préfet
Lallement, choisi par eux, lançant à une manifestante : « Nous ne
sommes pas dans le même camp, Madame ! »
Le malaise, il tient aux
violences, au racisme, mais il est lié aussi à cela, qui doit être dit
avec force. La police n’est pas dans un camp. Elle n’est pas dans un camp
contre les fauteurs de troubles que seraient les manifestants. La police n’est pas
non plus un instrument au service du pouvoir, contre une partie du peuple et
des Français, quels que soient leur âge ou leurs origines. La police est
au service de la République et des citoyens. On attend plus alors que des
propositions pour calmer le jeu, une véritable ambition démocratique dans la
transparence pour reconstruire un lien de confiance perdu avec la nation. Nous
avons besoin de la police, pas d’en avoir peur.
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