À l’Opéra, « les
chanteurs hurlent ». Il fallait que ce soit dit sur la première radio
du service public, à l’orée d’une journée consacrée à la culture dans la crise
que nous traversons. France Inter, donc, recevait Stéphane Lissner, le
directeur général de l’Opéra de Paris, interviewé par les deux étoiles de la
pensée unique que sont Nicolas Demorand et Léa Salamé.
Avec force et clarté,
Stéphane Lissner dénonçait tout d’abord la baisse depuis des années des
financements publics de la culture, la privatisation rampante à laquelle sont
contraintes nombre de structures, dont l’Opéra de Paris lui-même, en faisant de
plus en plus appel au mécénat et en étant amenées à délaisser des
programmations ambitieuses pour faire des entrées…
Une situation,
soulignait-il, qui ne fait qu’aggraver la crise actuelle pour les
établissements, les artistes, les intermittents, les publics. Bien, dit alors
Léa Salamé, en en venant à la difficulté d’une reprise des spectacles, comment
faire, à l’Opéra, « les chanteurs postillonnent, ils hurlent ».
« Ils ne hurlent pas, dit posément Stéphane Lissner, ils
chantent. »
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